Extrait du journal

D'abord, il semble qu'on ne retrouvera rien. Puis, souS-répais linceul formé par la brique pulvérisée, les charpentes émiettées, la poussière ancienne des chevrons, on voit un petit: monticule plissé : le pantalon ou la capote !... Des éclats les ont déchiquetés. Sous l'amas des lattes, des poutres, des plâtras, des tuiles, les draps sont en loques. Les pantoufles ? mitraillées ! La cuvette est défoncée' comme^à l'emporte-pièce. Une carafe brisée a répandu son eau, qui forme une mare de boue. Le marbre de la cheminée est en pièces, mais la glace reste intacte. Et c'est tragique, cette poussière uniformément répandue, ce suaire brun qui recouvre des choses foudroyées. Leur désordre immobile, après l'épouvantable choc, leur donne un air de drame. On dirait une-chambre où se serait commis un crime, voilà très longtemips, et où personne n'aurait osé pénétrer depuis lors....