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L’Œuvre, 20 avril 1932

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L’Œuvre
20 avril 1932


Extrait du journal

A moins de contester de partipris toute sincérité chez Anatole France, on est bien obligé de re- | connaître dans ces lignes l'aveu poignant d'une disposition peutêtre congénitale à ce que depuis la guerre nous appelons le « cafard ». Cela peut s'expliquer aussi par l'ambiance parisienne où 1 il avait grandi. Les gosses de Paris n'ont pas une existence folâtre entre tous ces hauts murs qui leur cachent le ciel. Les nuages gris, les chaussées boueuses, les sirènes des remorqueurs, la foule anonyme qui se presse à travers le crépuscule pluvieux, tout ce décor cher à Baudelaire et aux romanciers naturalistes semble avoir profondément imprégné l'âme du jeune Thibault, le fils du libraire du quai Voltaire ; sans oublier la boutique paternelle pleine de papier noirci, de poussière et d'ombre... « Ah ! chère madame, il n'y a dans ma vie que des poêles à marrons ! »...

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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Données de classification
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  • franklin-bouillon
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