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L’Œuvre, 21 juillet 1936

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L’Œuvre
21 juillet 1936


Extrait du journal

Le gouvernement français a enfin obtenu du gouvernement britannique la réunion de la Conférence à Trois. Les dissentiments qui se sont élevés entre les deux capitales, au cours de toutes ces négociations, seraient vraiment de nature à inquiéter les plus avertis de nos hommes politiques s'ils ne savaient que ce qui guide principalement l'Angleterre dans son désir de n'irriter en rien l'Allemagne, pour le moment, est le sentiment que le réarmement britannique demande encore 18 mois de calme en Europe pour être à la hauteur de la tâche qui pourrait lui incomber... Or, Londres estime que toute nouvelle conférence, en ce moment, est plutôt de nature à mécontenter Berlin, sans pour cela gagner Rome, et qu'il serait. par conséquent, préférable de remettre à plus tard la réunion à trois. Les Français, plus logiques, ne sont pas sans craindr-c qu'une politique de condescendance à l'égard de l'Allemagne, même pour des motifs aussi valables, ne présente de sérieux inconvénients....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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