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L’Œuvre, 21 juillet 1944

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L’Œuvre
21 juillet 1944


Extrait du journal

Former un bloc compact et cohérent, tel est le premier impératif. Sous la menace mortelle, ce rassemblement s opère partout, dont on ne voulait pas il y a six mois. Mais il ne suffit pas de faire front ensemble contre les attaques de l'ennemi commun, il faut vaincre cet ennemi, le pourchasser, l'extirper, voir plus loin que le créneau dont on a la garde, élargir les perspectives de son champ de tir, s'intégrer dans un plan de feux général, concevoir une manœuvre à longue portée. Donc se hausser à des vues politiques. Et entreprendre, tout de suite, la reconstruction d'un Etat. Par conséquent prendre pied dans cet Etat, et ne pas se contenter, comme des auxiliaires incertains ou timides, de camper hors des murailles et de fourrager dans la plaine. Et ne pas attendre qu'on vous appelle ni qu'on vous donne tous les laissezpasser, recouverts de tous les clilcheu, et de toutes les attestations....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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