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L’Œuvre, 22 décembre 1926

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L’Œuvre
22 décembre 1926


Extrait du journal

Ce qu'il y a de grave dans la sentence de Landau, c'est qu'elle semble avoir été dictée d'avance, voulue. C'est un jugement politique. Si l'on en doute, qu'on se réfère au compte-rendu si impartial de notre collaborateur. Qu'on lise le réquisitoire du capitaine Tropet. Réquisitoire contre les inculpés ? Non : contre la politique extérieure de la France. On s'aperçoit qu'il s'agissait moins d'acquitter Rouzi,er et de condamner les trois jeunes gens de Germiersh-eim que de condamner les accords de Locarno. Ce procès en coups et blessures est le- procès de la France pacifique, instruit, en territoire allemand, par un officier français. A l'heure ' où l'Allemagne, placée devant une crise ministérielle, doit choisir entre la paix et la revanche, on a semblé s'ingénier à la faire pencher du côté de la haine, à rendr.e plus difficile toute tentative de rapprochement....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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Données de classification
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