Extrait du journal

Le sous-secréiariat . de l'Intendancé n'eut pas le mauvais goût de récriminer, ni même d'insister. Il ne dit point : « Comme il vous serait'facile, en donnant un ordre, d*obtenir que les chauffeurs militaires vident leurs bidons sans les endommager, à la manière des chauffeurs civils ! » Non, M. le sous-secrétaire Joseph Thierry s'est contenté de dire simplement, humblement : « Eh bien ! voulez-vous faire savoir à messieurs les chauffeurs que nous leur allouerons une prime de deux sous par récipient qu'ils voudront bien nous rendre intact ? Comme il vaut quinze sous, nous y gagnerons encore treize sous par bidon. »...