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L’Œuvre, 24 avril 1924

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L’Œuvre
24 avril 1924


Extrait du journal

— Je vais tout vous dire. poursuit le père, il. une seule condition : vous n'imprimerez pas mon nom. C'est promis '? Bon ],-'Il bien voilà : blessé à la guerre, j'eus la chance de revenir a Paris et de m'y rendre ut.j!e, tandis que les autres se battaient encore. Pour cela, j'aidai la Fraternelle des Ré(lions envahies à installer des réfugiés du Nord dans six grands immeubles de six étages, rue du Clos. L'œuvre me passionna. J'en fus bientôt, (-(Yiiiiiie, les autres, un actionnaire ne touchant aucun )'evrn'u. Et je commençai à trouver du plaisir en logeant des ménages avec enfants dans une ville où les familles nombreuses sont a peu près chassées de partout. Chez nous. 1.1 règle était et est, encore de ne louer des appartements de trois ou quatre pièces qu'à des gens ayant au moins deux 0n. fants. Pas d'enfants, pas de logis. A chaque enfant, une réduction de 100 francs sur le prix du loyer. A partir de trois enfants, aucune augmentation, aucune, la vie durant....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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