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L’Œuvre, 24 janvier 1933

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L’Œuvre
24 janvier 1933


Extrait du journal

N'est-ce pas, au reste, ce que, avant notre manchette d'aujourd'hui, exprimait notre manchetté d'hier ? Ne pas prendre de mesures, ajourner celles qui s'imposent ou en arrêter de telles qu'on sait bien d'avance que le, Sénat les repoussera, ce n'est pas seulement perdre son temps : c'est aggraver sciemment une situation déjà grave par elle-même. Et c'est nous conduire à la fois à la catastrophe — aspect matériel — et à la capitulation — aspect moral des choses. Car plus on; retarde la solution, si amère qu'elle puisse être, plus on oblige l'Etat à se mettre aux mains des puissances financières (le problème immédiat n'étant plus de savoir, par exemple, si on diminuera ou si on ne diminuera point les traitements des fonctionnaires, mais si on aura de quoi les payer). Si bien que l'on pourra, une fois de plus, dénoncer demain le « mur d'argent », mais que chaque retard à la solution du pro-...

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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