Extrait du journal

La ration de viande que nous accorde de temps à autre notre boucher nous fait l'effet d'une plaisanterie d'autant moins acceptable que! des trafiquants se rendent maintenant dans les appartements « aisés » pour offrir autant de livres de filet ou d'entrecôte qu'on en peut désirer. Pendant plus de deux ans. les restaurateurs seuls, ou à peu près seuls, ont bénéficié du monopole de ces arrivages clandestins. I;e marché noir étend désormais son rayon d'action et se met à travailler « dans le détail ». Il n'est plus étonnant que les chefs de district tlor trouvent plus les bœufs et les veaux prévus par les impositions. D'autres acheteurs, singulièrement informés et disposant de tout l'argent nécessaire, ief ont précédés et ont tout raflé....