Extrait du journal

Car c'est bel et bien une abdication qui s'est produite au G. Q. G. allemand. Toutes les subtilités de la presse viennoise ne sauraient nous donner le change. Sans doute, Charles P? garde son titre « impérial et royal », .et toutes ses appellations protocolaires dont l'é-. numération bigarrée remplit une page de rÂlïfyài^aph de Gotha.. Mais si l'Autriche conserve sur le papier une existence distincte, en fait elle perd le peu d'indépendance qui lui restait encore. Elle devient une partie du bloc germanique. Armée, diplomatie, finances, commerce, tout ce qui constitue -la vie d'une nation est désormais soumis chez elle à une étroite « communauté » avec l'Allemagne, et, pour les Allemands, on sait ce que le 'mot « communauté » signifie. La voilà enrégimentée, au même degré que la Bavière et la Saxe, ou presque, sous les enseignes de la Weltpolitik berlinoise, qui va trouver dans l'emnereur Charles un exécuteur docile, dans les Allemands d'Autriche des serviteurs résignés, dans les Magyars des collaborateurs enthousiastes, et, dans les Tchèques, les Yougo-Slaves et les Transylvains, des victimes frémissantes.. , -1 .......