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L’Œuvre, 27 juin 1921

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L’Œuvre
27 juin 1921


Extrait du journal

Pour peu qu'on ajoute aux milliards de déficit le supplément de recettes dû à l'augmentation des tarifs (qui, pour les marchandises, s'élève à 180 0/0), une question se pose et s'impose : qu'est-ce que les compagnies peuvent bien faire de tant d'argent ? La hausse du charbon, l'augmentation du personnel et des traitements ne suffisent pas à tout expliquer, et il y aurait une comparaison édifiante à établir entre les budgets d'avant et d'après-guerre. Le certain, c est que, dans les comptes publiés, les dépenses faites pour la réfection des voies ou le renouvellement du matériel roulant paraissent relativement très petites. Encore ne distingue-t-on pas nettement la part des compagnies et celle de l'Etat (compte spécial). Mais ce que l'on aperçoit fort bien c'est que le service public des chemins de fer est géré déplorablement, et nul ne peut contredire à la conclusion, si sévère et si inquiétante qu'elle soit, du rapport Jeanneney :...

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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