Extrait du journal

.-T- De faiblesse ? Non : M. Briand J'à démontré lui-même, l'autre jour, avec une clarté qui a saisi toute la Chambre, MM. Louis Marin et Fianklin-Boùillon exceptés. De conciliation ? Oui. Mais comptez-vous faire accepter aux autres l'arbitrage et le désarmement en pratiquant une politique d'Intransigeance } Ou bien —i- car c'e&t là, n'est-ce pas 7 que iVous voulez en venir —- n'admettezyous la politique de conciliation que sous réserve qu'en soit exclue l'Allemaghé, contre qui nous nous sommes battus ? Mais qui nous prouve que c est contre elle que nous autions à nous battre, la prochaine fois, si prochaine il y a ? Pourquoi voulez-vous que le péril germanique soit le seul qui puisse nous menacer, et celui qui nous menace le plus directement ? Et s'il n'est pas le seul, il faut-nous prémunir aussi contre les autres. Comment ? Par la méfiance systématique, ou par l'entente ? Tout le problème est là. Mais la solution qui vaudra dans un cas vaut pour les autres.. Il faut choisir : ou la méfiance universelle, ou l'entente aussi généralisée que possible. Et nous ne parlons pas - M. Briand n'a jamais parlé — de nous jeter à l'aveuglette dans les bras de celui-ci ou de celui-là en criant : « Embrassons-nous, Follev'lle ! » Que ce soit avec l'Allemagne ou avec toute autre nation, nous avons des intérêts à discuter et à défendre. Il faut les discuter et les défendre pacifiquement, et au mieux — ou bien il faut « remettre ça » au plus tôt....