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L’Œuvre, 28 mai 1935

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L’Œuvre
28 mai 1935


Extrait du journal

Un garçon de « bonne famille ». Ne. veu d'un grand banquier parisien. Quinze ans et débrouillard comme une vedette de cour d'assises. Falot, veule, lointain, dans un magnifique pardessus, de voyage. Il ne comparait pas devant ses juges comme font les gosses de son âge, non, -il est venu là pour « son affaire ». Près de lui, sa mère, vendeuse rue de la Paix et comme lui détenue à Fresnes. C'est une dame en. 'rioir, élégante et triste, et méprisante' à la façon des dames de couture qui toisent la nouvelle cliente pas suffisamment cotée. Elle toise ses juges exactement de cette manière et répond à l'interrogatoire en regardant ailleurs. Une aventurière ? Pas môme. Une mère aveuglée par un amour maternel dé-mrdonné, bluffée et qui n'a rien vu, rien deviné de la fsa!e petite âme de jouisseur de son garnement de fils. Elle a tout écouté, tout cru, tout admiré....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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