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L’Œuvre, 28 novembre 1928

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L’Œuvre
28 novembre 1928


Extrait du journal

L'Assistance a ramassé la nichée. On a placé l'aînée chez des fermiers. Une gosse que 1'011 n'aurait pas dû laisser seule une minute Elle a volé trois francs ; la fermière a marqué le coup : la petite, hargneuse, pour se venger, a fichu le feu à un grenier. On ne l'a pas soupçonnée ; on l'a placée chez un médecin ; elle n'aimait pas la patronne, elle a refichu le feu. C'est une manie. Elle a l'air d'un pauvre être déjeté, affolé, traqué. Elle est dressée contre la société, Je sais bien ! Ce n'est, pas la faute do la société si son père se soûlait, si S.1, mère, qui n'avait pas dû rigoler tous les jours, était une pauvre brute. Mais c'est peut-être la faute de la société, si une pauvre gosse comme ça, malade, pervertie, et dont le cerveau ne tourne pas rond, montre des réflexes de démente....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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