Extrait du journal

Cent cinquante ans après la Déclaration des Droits de l'Homme. allons-nous avoir enfin celle des. Droits de, l'Animal ? On assure que • la Société des Nations s'en occupe. Qu'elle se hâte ! Et je ne le dis point par fanatisme zoophilique. Certes, j'aime les bêtes et j'affirme, sans y mettre la moindre littérature, que la compagnie d'un chien l'emporte sur celle d'un homme, comme mieux propre à orienter nos réflexions vers un ordre d'idées un peu élevé. En vérité, il n'y a rien de plus philosophique que la présence d'un chien: Son regard, plus expressif, plus intelligent. plus beau que celui de beaucoup d'humains,. nous enseigne que la " supériorité de notre espèce n'a sans doute été à l'origine qu'une gestion de chance et que le privilège de posséder ce que nous ... .biemmons orgueilleusement une - âme ne nous, a pas été exclusivement réservé. Ainsi s'égare la rêverie et une apaisante mélancolie descend en nous, cependant que le chien soupire et nous couve d'un regard sérieux et tendte où se lit une fraternelle complicité d'inquiétude devant l'énigme de la destinée... Voilà ce qui,, touche dans le chien, voilà . ce que si peu d'hommes peuvent...