Extrait du journal

Après deux ans d'une guerre abominable, l'esprit de nos combattants est aussi solide qu'au premier jour. C'est du fer. Mais le fer lui-même se rouille, si on ne l'astique. Astiquer nos solda'ts, c'est les nourrir. Le creuseur de tranchées, le laboureur de Boches, doit faire des repas fréquents, chauds et bons. Il ne nous suffit pas qu'il mange aussi bien que le soldat allemand. Ce serait une honte pour nous, étant donné que le ravitaillement ennemi est bloqué et que nous ne le sommes point, si nos hommes ne mangeaient pas mieux, infiniment mieux que leurs adversaires ! ?...