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L’Œuvre, 30 juin 1926

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L’Œuvre
30 juin 1926


Extrait du journal

Ce n'est pas qu'il faille faire bon marché des prérogatives parlementaires. Nous marquons ici une tendance de l'esprit public, sans exprimer une préférence personnelle. Les journalistes sont des témoins, non des juges. Dans les négociations que l'on suppose engagées (1'(£ UVre fut la première à l'annoncer) avec les directeurs des deux plus grandes banques * anglo-saxonnes, le nouveau gouverneur de la Banque de France est-Il allé trop loin ? A-t-il, au nom du ministère, trop engagé les finances nationales ? Nous le saurons la semaine prochaine... ou beaucoup plus tard, car il faut se méfier des formules et ne pas trop répéter, ces jours-ci, que nous jugerons le gouvernement sur ses actes; nous ne pourrons équitablement le juger que, sur les résultats des actes. Attendons-les. On demande au gouvernement d'agir; qu'on le laisse agir. S'il se trompe, nous le verrons bien; nous en avons vu bien d'autres, et présentement mieux vaut l'erreur que l'inertie....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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