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L’Œuvre, 31 mai 1917

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L’Œuvre
31 mai 1917


Extrait du journal

Il y a les femmes de lettres. Bien entendu, il y (J. les femmes de lettres. 11 y a toujours Les femmes de lettres. Et pourquoi n'y ¡lUTa i t-il pas les femmes de lettres ? Elles ont toutes du génie, quelques-unes ont du talent, et .nulle ne manque de facilité... Certaines, d'aiiteurs.. ont fait, comme si la guerre n'existait pas : elles ont continué à écrire ce qu'elles écrivaient auparavant, D'autres ont écrit des Œuvres plus graves, plus recLieiiiies. plus fortes, où — le croiriez-vous ! — 1) est à peine, question de l'amour en généra!, et de leurs amours en DarlicuMer. D'autres ont pris le parti de ne plus écrire. Emouvante except ion ! Mais j'ai idée que cette exception ne durera pas toujours et que ces femmes de lettres si réservées se remettront à écrire, pour ne pas se faire remarquer......

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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