Extrait du journal

A Frantz Jourdain, qui vient de mourir, le peintre d'art religieux Georges Desvallières, de l'Institut, a succédé à la présidence du Salon d'Automne. On aurait pu augurer que ses débuts présidentiels seraient difficiles, en raison de l'atonie des milieux d'art, directement touchés par la crise d'inquiétude qui s'est manifestée au moment même où s'atténuait le désarroi de la production. Or, à la surprise générale, voici que nous est offerte une exposition vivante, allègre, où le talent abonde, où la foi sereine en l'avenir s'inscrit partout, une exposition qui n'a rien ;t envier à. celles de l'époque heureuse et facile, trop brève, dont quelques années seulement nous séparent. Jamais les artistes ne furent plus sacrifiés, et cependant il apparaît que jamais ils ne montrèrent plus d'allant et de vaillance. Nous avions à cœur de faire cette constatation rassurante au seuil de ce Salon d'Automne de 1935 qui, en vérité, se présente à nous avec des sourires tout prÍlItanicr's....