Extrait du journal

L’impérialisme allemand nous a éclairé ; profitons de la dure leçon. Sachons que si nous voulons paralyser l'offensive économique de nos ennemis, pour réparer les ruines du présent, ce ne peut être qu’un sursaut d’action réfléchie qui nous en donnera les moyens. Problème du reste urgent, car il ne s'agit pas seulement de devancer l’Allemagne, là ou elle portera ses coups, il faut que. par une expansion de notre commerce extérieur, nous redressions la balance des paiements internationaux qui nous est défavorable pouf l'heure. Si nous voulons que la faiblesse du change ne soit pas une cause déprimante pour nos facultés d'essor, si nous voulons aussi établir entre les pays libres un courant d'échanges suffisant pour compenser la perte du marché allemand et annihiler notre dépendance vis-à-vis des industries rhénanes, ce n'est que par l’exportation que nous y parviendrons. La stimuler, c'est atténuer les sorties d’or et si nous parvenions rapidement à la renforcer puissamment, ce serait provoquer des entrées d’or, c'est-à-dire compenser ce que nos achats pour la guerre nous obligent à céder. Il n'y a pas de problème plus grave et qui nécessite plus d'attention....