Extrait du journal

La chute de M. de Beust est un fait sur lequel, d’après les derniers télégrammes, il n’est guère permis de conserver de doutes. C’est bien chute qu’il faut dire, sans que la dignité do l’éminent homme d’Etat austro-saxon en reçoive d’atteinte. Les dehors et le cérémonial de l’événement, lassitude des affaires, goût et besoin du repos, soin à donner à une*santé, irréprochable hier, inquiétante aujourd’hui, toute la mise en scène usitée en ces occasions solennelles ne sauraient faire illusion sur le vrai caractère de cette retraite. Elle est la suite prévue de nécessités anciennes que le temps n’a pas amorties, et de ces mille nécessités, pour ainsi dire courantes, qui encombrent la voie laborieuse de l’Autriche, aspirant non plus à l’unité (le rêve en est passé), mais à l’harmonie et au degré d’ordre que sa complexion permet....