Extrait du journal

Les démagogues, qui arrivaient au pouvoir te vent en poupe, sur la nacelle de M. Thiers, commencent à comprendre que la brise a changé de direction et que déjà ils sont entraînés en pleine mer, si loin que le rivage a totalement disparu. Les derniers doutes, les dernières illusions tombent à la lecture du Message de l’illustre duc de Magenta. De la fameuse République modérée, il en reste ce4 qui est écrit sur les murs, et l’effigie des pièces de cent sous. Elle n’est pas supprimée, non ; mais elle n’existe que de nom. Pour exister réellement, ailleurs que dans tes en/r/es du papier timbré, il faut qu’elle obtienne du libre consentement des populations l’autorité que M. Thiers avait eu la prétention de fonder par son birman du 13 novembre dernier. Cette pauvre République, qui était au moment de passer souveraine, n’est plus qu’un petit cadet de Gascogne, obligé de faire son chemin par son travail et sa bonne conduite. Que la chaleur du jour et la crotte du chemin lui soient légères !...