Extrait du journal

\ti milieu des préoccupations égoïstes de la haute bourgeoisie les souffrances de milliers de travailleurs que la misère décime ne restent que top souvent, sans écho. Les protestations énergiques de la presse démocratique v ion- I vent bien, il est v rai, troubler quelquefois la douce quiétude des heureux du monde, mais la voix de ses courageux écrivains est presque étouffée par les lois de septembre. ht d’ailleurs, entraînés eux-mêmes par les nécessites de a polémique quotidienne, ils jugent, à peine les lait-' accomplis, que des faits nouveaux se produisent et réclament toute leur attention.il est cependant des événements qui, , par leur nature, appartiennent à l'histoire. Les fusillades de Saint-Etienne sont de ce nombre. C’est tin douloureux , chapitre ajouter aux tristes annales de l’émancipation populaire. Dans cette circonstance les organes de la démocratie n’ont point, failli à leur devoir; à nous maintenant, ouvriers, de protester hautement contre ces actes de force brutale qui, quoique légitimés par la loi, sont réprouves pai les principes de l’humanité e! de la justice. G est enfin oqiianl l’ordre public que l’autorité a porté la mort au sein d une population sans armes et sans défense. Eh bien! < < t au nom de l’ordre public que nous assignons, nous, les agents responsables du pouvoir à comparaître à la barre du tribunal de l’opinion ! Il faut quelle soit flétrie, la conduite de ceux-là qui ne craignent pas de répandre le sang du peuple. Ce sont de pareils hommes qui provoquent les terribles représailles aux jours néfastes des révolutions. Les atn^'ites féodales furent suivies des Jacqueries au moyen-âge; ley dragonnades du grand roi a... ... - t -iCévenneset les excès des classes privilégiées ont précédé 93 : qu’on se le rappelle ! '...