Extrait du journal

tes-du-Nord,quelques-unes des sensations, quelques-uns des agréments du Midi. La terre, engraissée d'herbes marines,que l'on va recueillir à marée basse, sur. les ro chers, y est très fertile; La moisson, cette année, était magnifique. Nous n'y avons pas remarqué de nombreux troupeaux, mais les vaches ne manquent point, ni les veaux, dont la chair est même,comme ali ment, l'objet d'un débit un peu trop exclu sif. A la boucherie d'Erquy, d'ailleurs fort bien tenue,viande et veau sont synonymes. Si l'on veut autre chose, il faut prévenir d'avance.Les moutons,qui paissent les prés voisins de la mer, fournissent d'ailleurs des gigots d'une saveur exquise. Un autre trait du pays est l'abondance de la volaille. Les oies et les canards parcourent en trou pes, de toutes parts, les rues du bourg. Transportons-nous pour un instant, et transportons avec nous — innocente fan taisie 1 — Erquy dans la région et dans l'âge de l'épopée homérique- Le vieil et divin aède ne l'aurait-il pas caractérisé, selon son usage : « Erquy, au bord de la mer, la riante bourgade au doux climat, riche en figuiers, où les oies et les canards abondent. » M. Marius Sepet, on le voit, ne dédaigne pas, quitte à les poétiser, les détails culi naires ; à mainte page de son livre, il nous donne, et il a bien raison, sur les auberges et les aubergistes, sur le prix des chambres et des repas, de curieux et utiles rensei gnements. Mais ce qui surtout l'intéresse, ce sont les populations au milieu desquel les il passe ainsi ses trop courtes vacances,...