Extrait du journal

La Ligue de la paix Le Temps se défend avec une certaine émotion d'avoir voulu se moquer de l'Union ou. Ligue de la paix. Il atteste tous ses dieux que les ligueurs de la paix lui sont infiniment respectables, et qu'il a uniquement voulu se moquer de M. Louis Yeuillot. Il part de là pour nous dire des injures, qui témoigne raient d'un caractère peu pacifique si elles n'étaient surtout une preuve de son repentir et de sa douleur ; car, en fin, il s'est moqué des ligueurs de la paix. Il s'en est si bien moqué que nous autres, qui ne les admirons point, sauf en leur ingénuité, nous avons trouvé son article parfait, non-seulement pour raconter leurs petites fredaines, mais encore pour exprimer nos propres sen timents. Ces sentiments, comme on l'a pu voir, ne sont en rien ceux de la haine, et le Temps, se trompe s'il croit que nous jetons l'anathème sur les gens de bien à qui l'idée est venue au Havre d'embrasser tout le monde, et d'appeler tout le mon de au Havre pour s'embrasser. Nous les trouvons au contraire fort gracieux et fort excusables. Etant au Havre, ayant sous les yeux ce beau bassin et cette vaste mer, ils ont pu croire qu'ils disposent d'assez d'eau pour noyer les deux choses qui empêchent les hommes de s'embrasser, à savoir la vérité et la liberté humaine. Commerçants^t industriels, et imbus de cette idée

À propos

Fondé en 1833 puis suspsendu en 1860, L'Univers réapparaît sous le Second Empire, toujours sous la direction du même homme, Louis Veuillot. Au début de la Troisième République, il est le journal catholique le plus lu en France. Ultramontain et farouchement conservateur, le titre affiche le plus grand mépris pour les républicains, de même que pour les catholiques libéraux. Il cessera de paraître au commencement de la Première Guerre mondiale, avant de tenter une relance en 1917 qui s'achèvera sur un échec : le journal disparaîtra définitivement en 1919.

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