Extrait du journal

Est-ce que vous croyez, par hasard, con tinua en riant le spirituel député de la Seine, que je suis né pour aller intriguer dans les couloirs ? Qae moi, jouissant d'une position honorable et honorée, je brigue un portefeuille "de ministre ? J e suis là pour demander la réintégration des sœurs dans les hôpitaux, pas pour au tre chose. Et puisque aujourd'hui le vent souffle à la conciliation, il me semble qu'il y a là pour ceux qui la prêchent-une belle occasion de joindre les actes aux paroles. J'espère que le gouvernement le comprendra. Nous ne demandons pas, en cette circonstance, au gouvernement d'abroger une loi, puisqu'il n'y en n jamais en sur ce sujet. Nous lui demandons de réparer une mesure injuste et maladroite prise par des exaltés. Peutil le refuser? — Vous avez déposé une demande d'in terpellation, n'est-ce pas, monsieur le dé puté? — Oui. Cette demande d'interpellation a d'abord été renvoyée à un mois, et Dieu sait par quels moyens. Lorsqu'ensuite elle devait venir en discussion, je me suis aperçu que cent cinquante de mes collègues au moins étaient déjà partis en vacances. Ayant l'intention et l'espoir de convaincre la majorité de la Chambre, je ne tenais pas du tout à parler devant des banquettes vi des. Aussi j'ai demandé moi-même que la discussion de mon interpellation lût remise après la rentrée. Ce sera la première fois que je porterai cette question devant la Chambre. Je ne me snis pas amusé à. faire des poin tages savants, mais j'espère cependant trouver une majorité pour approuver ma manière de voir....