Extrait du journal
Nous avons enfin le manifeste de la gauche. Il est plus modestè que le vou lait la démocratie, et l'on remarquera particulièrement le soin avec lequel cës messieurs évitent de déclarer qu'en pro rogeant la Chambre au 29 novembre le gouvernement a violé la Constitution. Au fond, nos députés n'en sont pas sûrs, ou plutôt ils savent le contraire, et il y a fort à parier qu'ils se seraient tenus cois, s'ils n'avaient été poussés parles vociférations des journaux qui vont les accuser encore de lâcheté. En vente,ils ont pris lé parti le meilleur, le plus sage et qui compromettait le moins leur dignité. Ce n'est pas que leur déclaration soit exempte du; ridicule qui sortait natu rellement de la situation où ils se sont mis, mais on devine qu'ils ont eu peur d'accroître ce ridicule, et les fanfares de la fin ne sont là que pour couvrir l'ir résolution dont est remplie une pièce où ils ont signé bien plus par nécessité: que par conviction. En résumé, ce morceau n'est ni une protestation ni un programme, et nous croyons le bien interpréter en disant Sue; dans l'esprit de ses auteurs, il veut ire : Nous voilà hors ! Bon débarras ! Augtistk Rocsïkl, A nos concitoyens, On nous demande si nous nous rendrons à la Chambre'le 26 octobre. : Nous ne le ferons pas, et voici nos raisons. En nous rendant à la Chambre, nous provo querions nécessairement une manifestation dont personne né pent, dans l'état actuel des choses, régler la marche et la portée. Or, nous n'avons pas le droit de livrer au hasard le sort de la liberté renaissante. Quand une grande révolution, une révolu tion pacifique est commencée, quand on en aperçoit plus , clairement de jour en jour le dénoûment inévitable, il serait impolitique de fournir au pouvoir un prétexte quelcon que de se retremper dans une émeute. Si le gouvernement foule aux pieds les rè gles constitutionnelles qu'il s'est lui-même tracées, la démocratie n'a, pour le moment, qu'une chose à faire, c'est d'en prendre acte : cette Constitution que le pouvoir se plaît à défaire de ses propres mains, nous l'avons subie, et ce n'est pas à nous de la restaurer en la défendant. Dans cette situation, nous avons résolu d'attendre l'ouverture effective de la session prochaine. Alors nous demanderons compte au pou voir de la nouvelle injure faite à la nation; Alors nous montrerons par l'épreuve mê me qui se fait depuis trois mois que le pou voir personnel, tout en feignant de s'effacer devant la réprobation publique, n'a pas cessé d'agir et de parler en maître; Alors enfin nous poursuivrons sur le ter...
À propos
Fondé en 1833 puis suspsendu en 1860, L'Univers réapparaît sous le Second Empire, toujours sous la direction du même homme, Louis Veuillot. Au début de la Troisième République, il est le journal catholique le plus lu en France. Ultramontain et farouchement conservateur, le titre affiche le plus grand mépris pour les républicains, de même que pour les catholiques libéraux. Il cessera de paraître au commencement de la Première Guerre mondiale, avant de tenter une relance en 1917 qui s'achèvera sur un échec : le journal disparaîtra définitivement en 1919.
En savoir plus Données de classification - barbey d'aurevilly
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