Extrait du journal

1 frère Christian pour passer devant lui ; l'au: Ire fit un mouvement involontaire, mais les j femmes leur firent signe;,de rester Iranquil! les, et Christian, tout confus, baissa la tête , i les yeux fixés sur ses bas d'une blancheur 1 éblouissante ; mais Nîe!& lui posa sur le pied ses gras souliers noircis. Les larmes vinrent aux yeux de Christian, et; Lucie jeta sur Niels un regard plein de reproches. La cérémonie était terminée. ■ Les fanfares éclatèrent comme la trompette. du jugement, dans le porche de l'église. Le nouvel époux s'échappa en toute hâte pour aller recevoir sa femme sous le toit conjugal. Les munc ens s'instal'èrent ensuite sur le pré. Le couple s'y trouvait aussi et chaque in vité déposa dtvant lui son cadeau de noce sur une assiette; on n'oublia pas d'exhiber les factures ; car le paysan ne manque jamais, quand le donateur ou l'un de ses parents se marie à son tour, de lui faire un cadeau exactement du même prix que celui qu'il en a reçu. Les provisions furent mangées, on chanta un psaume,et ceux qui avaient apporté des cadeaux, Marie, en tête, avec son époux, commencèrent à danser. Lucie, qui était un peu plus âgée que Christian, ne s'occup;a que dé- lui, et tous deux dansèrent et se promenèrent ensemble ; on apprit que;ç'était la jolie fille du maître d'école. Le deuxième jour de la fête, ils s'assirent dans le jardin, où fleurissaient les œillets, et elle lui parla de son grand oncle, Peter Wik, qu'elle.appelait encore simplement son oncle, et qui avait un 1 eau bateau,.qui se nommait comme elle, Lucie; il ne lui en coûtait pas plus d'aller en Allemagne qu'à Copenhague. Comme il était bon, l'oncle, et joyeux! Une fois par an, qûand son bateau relâchait à...