Extrait du journal

On écrit de Moissac au Messager de Toulouse : M. D..., propriétaire à Moissac, dont le tribunal de cette ville prononça le di vorce, il y a un mois environ, vient de se remarier. Le clergé a refusé de lui donner la béné diction nuptiale, et il a alors décidé qu'il était assez émancipé, ainsi que sa nouvelle femme, pour se contenter du cowungo du maire. Ce qui est étrange en cette affaire, et le Messager de Toulouse a raison de le remarquer, c'est la prodigieuse ignorance dont fait preuve le divorcé à l'endroit des enseignements de l'E glise sur le mariage. Malheureuse ment, le fait pourrait bien être moins isolé qu'il semblerait devoir l'être au premier abord. La pratique du mariage civil précé dant le mariage religieux, a tellement obscurci en plus d'un esprit la vraie notion de ce qu'est le' mariage chré tien, qu'on surprend des catholiques à soutenir avec une certaine bonne foi que la loi civile, faisant le mariage, a qualité pour le défaire. Dans cette...