Extrait du journal
La Vraie. France, de Lille, vient de consacrer une série de vigoureux ar ticles à la question de l'enseignement supérieur, envisagée par rapport aux dispositions du projet de loi Ferry. Après avoir démontré que ce projet ne s'appuie sur aucune donnée historique sérieuse, sur aucun principe,, sur au cun fondement légal, la Vraie France7 interpellant les auteurs ou fauteurs dudit projet, conclut en ces termes : Ils savent tout cela, et ils savent aussi que la loi excède manifestement son droit, sort de son domaine et viole le sanctuaire de la conscience lorsqu'elle vient sommer un citoyen de dire s'il appartient à quel qu'une de ces congrégations quelle ignore; Et rien de ce qu'ils savent ne les arrête, parce qu'encore une fois il ne s'agit pour eux ni de légalité, ni de justice, mais de violence, Donc, ils déclarent la guerre- à ce qu'il y a de plus sacré au monde, à la conscience des pères de famille. Rien ne leur coûte pour l'atteindre et pour nous voler l'âmede nos enfants en nous interdisant de leur choisir des maîtres; et ce leur est une joie de plus qu'il faille, pour arriver là, passer par dessus les maximes de liberté qu'ils n'invoquent jamais, que pour assurer l'im punité du mal. Et nous, nous avons à combattre pour les foyers et pour les autels, c'est-à-dire pocir tout ce qui donne aux hommes une patrie* Nous ne faillirons pas à cett^ tâche, et dès aujourd'hui nQus disons aux cinq cents fa milles de notre ville qui peuplent son grand collège chrétien et qui voient avec orgueil une élite de bons citoyens s'y préparer "pour la France, nous disons à l'immense armée des pères et des mères qui, sur toute là surface de notre pays, demandent à ceux qu'on veut frapper la science et la vertu pour leurs fils, nous disons à tous ceux dont l'intelligente générosité a apporté une pierre au grand édifice de nos universités iibres : Catholiques, défendez-vous ! Nous le leur disons avec un vif senti ment du péril: il n'y a pas un instant à perdre si l'on ne veut pas qu'un odieux es camotage nous enlève d'un seul coup de filet toutes nos libertés. Et nous le leur di-...
À propos
Fondé en 1833 puis suspsendu en 1860, L'Univers réapparaît sous le Second Empire, toujours sous la direction du même homme, Louis Veuillot. Au début de la Troisième République, il est le journal catholique le plus lu en France. Ultramontain et farouchement conservateur, le titre affiche le plus grand mépris pour les républicains, de même que pour les catholiques libéraux. Il cessera de paraître au commencement de la Première Guerre mondiale, avant de tenter une relance en 1917 qui s'achèvera sur un échec : le journal disparaîtra définitivement en 1919.
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