Extrait du journal

Italie, on s'est agité presque'joyeuse-* ment. Non-seulement Tardent Mancini a vite remis son tablier, mais on ne voyait plus que tabliers dans l'Italie entière. Chacun s'en mêlait et criait à tue-tête : « Voilà,. messieurs,, voilà! « Tous nous sommes prêts à taire « quelque chose, à - embrocher des « Arabes, à faire sauter le mahdi. « Nous allons être les cuisiniers en « second, mais officiels, de la noble « Angleterre. Nous volons à son se« cours. » Aller tenir garnison' en arrière, loin des champs de bataille, et revenir couverts de lauriers... ils en pleuraient de tendresse. Le zélé Mancini, supputait déjà le montant de la « récompense honnête » qu'il pourrait demander en échange de ses services. Un de. ses officieux a publié un article à ..mourir de rire où il disait : « C'est maintenant qu'il « nous faut un ministre habile, hardi, « prompt à saisir l'occasion, sachant « en même temps se faire valoir. Que « ne pourra-t-il pas obtenir I » La réponse anglaise n'a pas tardé : L'Angleterre n'a pas besoin de ces ai des empressés ; elle ne compte rien leur demander, rien leur offrir. Les Italiens ont accueilli cette rebuffade avec des sourires et d'humbles saluta tions, selon leur usage, mais il faut avouer que ces bouffonneries sont bien amusantes pour la galerie! , • B. d'Àgbeval....