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L’Univers, 28 août 1875

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L’Univers
28 août 1875


Extrait du journal

grand niteur dissipe en quelques mots les illusions dont se bercent ainsi les te nants de la tyrannie : Le respect de la légalité, dit-il fort bien, n'a jamais empêché un professeur de l'Etat d'apprécier, au point "de vue de la raison ou de l'intérêt particulier ou général, telle de nos dispositions légales, et, d'après des considérations tout autres que celles des textes positifs, de leur accorder ou de leur refuser son approbation. C'est ainsi que la fameuse loi sur la transcription, la quelle a si profondément modifié le régime de la propriété immobilière, a été précédée pendant plus d'un quart de siècle des criti qués les plus vives sur les articles du code qui en réglaient la transmission entre vifs, ou qui établissaient d'une façon insuffisante la publicité en matière hypothécaire. C'est ainsi encore que les mêmes critiques ont amené la modification des conséquences légales de la séparation de corps en ce qui 'concerne la paternité. Et aujourd'hui même ne voyons-nous pas le droit successoral de la femme à l'égard du mavi être l'objet tout à la fois des plus vives attaques et des plus persistantes apo logies? Prétendrait-on cependant que les savants professeurs et les illustres juris consultes qui ont pris parti dans ces débats ou qui les agitent, ont été ou sont encore des révoltés en insurrection ouverte contre les lois de leur pays, conviant la jeunesse de nos écoles à les violer après lui en avoir inspiré lé mépris? Une pareille imputation serait aussi odieuse que ridicule. Concluons donc qu'un professeur, que ce soit au nom de sa foi ou de sa raison, peut très libre ment et très légalement critiquer telle ou telle de nos lois, tel ou tel article de nos co des, sans sortir des bornes les plus strictes de la légalité et du patriotisme. Cela dit peur établir, au profit des professeur s-de l'enseignementlibre, leur droit incontestable de critiquer les dis positions législatives, qu'ils seront amenés à traiter, le Moniteur se re tourne vers les universités catholiques et, raisonnant lui-même à propos du mariage, il émet l'avis que les catholi ques n'ont vraiment pas sujet de ré clamer en ce 'point aucune réforme de notre législation'. Nous n'avons pas besoin de dire qu'ici nous ne sommes plus de l'avis du Moniteur, et il est aisé...

À propos

Fondé en 1833 puis suspsendu en 1860, L'Univers réapparaît sous le Second Empire, toujours sous la direction du même homme, Louis Veuillot. Au début de la Troisième République, il est le journal catholique le plus lu en France. Ultramontain et farouchement conservateur, le titre affiche le plus grand mépris pour les républicains, de même que pour les catholiques libéraux. Il cessera de paraître au commencement de la Première Guerre mondiale, avant de tenter une relance en 1917 qui s'achèvera sur un échec : le journal disparaîtra définitivement en 1919.

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