Extrait du journal

Le tribunal civil de Toulouse a rendu, le 5 janvier dernier, un juge ment qu'il faut signaler, car il est d'un réel intérêt pour les curés de ces villages où le maire est constamment à l'affût des vexations qu'il pourrait infliger aux ministres du culte. Le maire de Bretx avait refusé à M. l'abbé Glaret, nommé récemment curé de cette paroisse, les clefs du presbytère. Appelé devant le juge de paix, il souleva une exception d'incom pétence : il avait agi, prétendait-il, en qualité de maire et n'était justiciable, par conséquent, que des tribunaux administratifs. Le juge de paix accepta cette ma nière de voir ; mais la sentence est réformée par le tribunal qui, ne pou vant juger au fond, puisqu'il n'était saisi que de là question de compétence, a renvoyé les parties devant un autre juge de paix. Toutefois, s'il n'a pas tranché le li tige au fond, le tribunal n'en a pas moins, dans les considérants, indiqué le droit et donné complètement tort au maire de Bretx. Celui-ci n'avait pas, en qualité de maire, à donner ou à garder la clef du presbytère ; il devait la remettre aux marguillers, seuls juges de la question; et ceux-ci d'ailleurs, dans l'espèce, n'auraient eu aucun mo'if de la refuser. Le docteur Adam, maire de Bretx, en sera donc pour ses frais, — et pour ceux du procès qu'il est con damné à pay er....