Extrait du journal

L’assemblée, pourtant composée d’hommes spécialement préoccupés de l’abaissement du prix de revient, a paru unanime à faire sienne cette idée force : que le pouvoir d’achat de 1 ouvrier ne doit pas être diminué, et que toute mesure entraînant la diminution de ce pouvoir d’achat ne peut qu'aggraver l'intensité du chômage. Il m’a été facile de montrer qu'à l’heure actuelle le prix des matières premières est à peu près stabilisé, et même que le prix de certaines d'entre elles tend à une revalorisation ; que, par conséquent, la diminution du prix de revient est fonction de la diminution du salaire. Mais comme le salaire n'est qu’un des éléments du prix de revient d'un produit, la baisse du prix de revient est forcément inférieure à la baisse du salaire lui-même. En d’autres termes, le pouvoir d’achat de l’ouvrier producteur baisse plus vite que le prix de revient du produit consommé. C'est l'aggravation inéluctable de la crise....