Extrait du journal

Quoi qu’il en soit, au lendemain de la guerre, les généraux ont vite été dépouillés de toute auréole. Ils sont apparus comme de bons bourgeois ayant parcouru une belle carrière et ayant accompli consciencieusement la besogne qui leur était échue, — comme des centaines d'autres l’eussent fait à leur place. Descendus de leur piédestal, ils prenaient figure, non pas de surhommes aux conceptions fulgurantes, — mais d’ingénieurs connaissant bien leur métier à qui le « boulot » n’avait pas manqué. Encore une fois, au lieu de se les représenter à cheval, la lorgnette d’une main, le sabre de l'autre. — on les voyait installés dans un abri confortable, le téléphone à l’oreille et (exagérons un peu) — les pieds au chaud !...