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Manuel général de l'instruction primaire, 9 novembre 1901

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Manuel général de l'instruction primaire
9 novembre 1901


Extrait du journal

grand mère me dit que le boulanger était en retard, n'avait pas encore apporté le pain, qu’il n’en restait plus à la maison et qu’il fallait attendre. Jusque-là le pain était un des nombreux bienfaits que je devais à mes grands-parents; c’étaient eux qui, le matin, coupaient et faisaient griller les minces tranches de pain que je mangeais beurrées avec mon thé ; c'étaient eux encore qui coupaient la tartine qu’on recouvrait de confiture à mon goûter. Et voilà que toutes ces bonnes choses, la rôtie beurrée, la tartine, mes grandsparents, pour me les donner, avaient besoin d'un autre homme, d’un boulanger. J’en étais là de mes réflexions quand on sonna à la porte. — Voilà le boulanger, dit ma grand mère. — Je me précipitai derrière elle pour voir cet homme de qui notre déjeuner dépendait. Il était là, avec une grande voiture pleine de pains, attelée d un grand cheval gris qui lui aussi était nécessaire à mon repas, car le boulanger n aurait pas été assez fort pour traîner lui-même sa voiture. Ce fut de cette façon que le boulanger et son grand cheval gris entrèrent dans ma société qui jusque-là avait été bornée à mes vieux ^randsparents....
Manuel général de l'instruction primaire (1896)

À propos

Données de classification
  • c. r.
  • g. r.
  • e. p.
  • p. g.