Extrait du journal

M. Roosevelt vient de s'attaquer avec vigueur à la principale des difficultés américaines. Son message radiodiffusé de dimanche dernier me paraît un modèle de courage. Il a parlé sans ménagement à certaine banquiers sans scrupules qui se chargent trop souvent de gérer les fonds d'autrui. Il a revendiqué ses responsabilités, son autorité et donné cet exemple d'un gouvernement qui entend régir le système bancaire pour en limiter les excès. 11 me semblait retrouver dans ses paroles les idées mêmes que M. Joseph Caillaux nous exposait récemment au banquet du Comité Mascuraud, sur les aventures du crédit. Il s'est adressé directement à son peuple dans un appel qui ne manque pas de beauté. A-t-on remarqué les phrases suivantes ? « Ce qui importe, ce n'est pas l'or, c'est la confiance. Vous tous qui m'écoutez, vous devez avoir foi en l'avenir. Il faut compter sur votre raison autant que sur la mienne. Ensemble, nous ne pouvons nas échouer. »...