Extrait du journal

industriels, le Nord, le Pas de-Calais, la Somme, l’Oise, la Seine-et-Oise, les Boucbes-du-Rhône, etc..., font très peu de médecins. On peut dire d’uno façon générale que dans les départements où l’industrie et le commerce sont très développés la vocation médicale est rare, les jeunes gens qui ont reçu une éducation classique complète et appartiennent aux familles riches se des tinant à l’industrie plus volontiers qu’aux professions libérales. Ce sont des jeunes gens appartenant à des familles moins ai sées qui pensent à la médecine, et beau coup, n’ayant pas obtenu les diplômes du baccalauréat, deviennent officiers de santé. Comme la plupart des jeunes gens qui ont fait leur médecine reviennent exercer dans leurs départements respectifs, il en résulte que les départements du Sud Ouest possèdent un nombre de médecins très suffisant, tandis que dans la région du Nord les médecins sont moins nombreux relativement à la population , Mais s’il est vrai qu’il y ait un assez & and nombre d’officiers de santé fixés dans les grandes villes, à Paris, à Mar seille, à Nice, on doit reconnaître que la grande majoritéd’eiïtre eux exerce dans les campagnes. La statistique nous donne les chiffres suivants : Médecins exerçant dans les villes de plus de 10.000 habitants : Docteurs 5.234 Officiers de santé 475 Dans les autres localités : Docteurs 6.771 Officiers de santé 2.318 Rien ne pourra prévaloir contre ce fait, et c’est pour cela qu’il serait bon que le Sénat comprit qu’en supprimant les offi ciers de santé avant que l’assistance médi cale soit organisée dans toutes les commu nes de France, il risque de priver les pay sans de soins en cas de maladie. Ajoutons toutefois que le projet qui va être soumis au vote du Sénat maintient aux officiers de santé actuels et aux étu diants qui ont commencé leurs cours en vue de l’obtention de l’officiat, tous leurs anciens droits. Il les augmente même, puis qu'il les assimile aux docteurs en leur con férant le droit d’exercer leur art sur tout le territoire français. Ce n’est donc qu’à longue échéance qu’on pourrait constater les effets de la loi. Ce n’est point une rai son pour la voter à la légère. — D....