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Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, 2 mai 1910

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Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire
2 mai 1910


Extrait du journal

A Lyon Aux abords de la Bourse du travail, peu de bruit et peu d'agitation, aucun déploie ment de forces policières. Deux ou trois gardiens de la paix font flegmatiquement les cent pas et arpentent le trottoir en pré vision d’incidents peu probables. Un groupe de terrassiers en grève, de Saint-Fons, arrive en chantant l'Interna tionale et pénètre clans la salle de réunion. Devant les portes,quelques camelots crient la « Guerre Sociale », sans obtenir un très grand succès de vente. Le gros élément des manifestants du Premier Mai était fourni, à l’ordinaire, par les ouvriers du bâtiment ; mais ceuxci, cette année, se trouvent fort diminués par la grève des maçons. Cette corpora tion, aux époques où le travail marchait, comptait, dans notre ville, plus de trois mille ouvriers. Après la déclaration de grève, la plupart des chômeurs quittèrent Lyon pour aller chercher du travail dans les villes voisines ; d'autres, qui n’avaient pas encore abandonné leurs quartiers d’hi ver, dans la Corrèze ou dans la Creuse, y demeurèrent. De telle sorte que les grévis tes, à l’heure actuelle, atteignent à peine le nombre do deux cents. Ils ont tenu, au début de la matinée, une réunion particulière dans un local de la Bourse et sont allés sc joindre ensuite au gros des manifestants réunis dans la grande salle. Malgré que l’on ne prévoie aucun inci dent, les mesures d’ordre traditionnelles ont été prises ; M.Gaccaud, secrétaire gé néral pour la police, a donné les instruc tions nécessaires pour que tout désordre soit évité. Les postes de police, voisins de la Bourse du travail et de la salle Hier ont été renforcés et un piquet do cavale rie a été consigné à la caserne de la PartDieu. A onze heures et demie la réunion prend fin et les ouvriers, au nombre de trois ou quatre cents, se dispersent sans cris et sans manifestations d’aucune sorte. A Toulon Contrairement aux autres années, le !» mai a été fêté par les travailleurs do notre ville dans le calme le plus parfait. L’aspect de la ville est paisible. La plu part des magasins sont fermés et les tram ways ne circulent pas. Deux grands mee tings ont eu lieu,l’un a été tenu au marché couvert,par l’Union des syndicats ouvriers du Var ; l’autre, au Casino, par l’Union des Chambres syndicales ouvrières. A ce dernier, M. Majmande, rédacteur de la . a. Guerre Sociale », a prononcé un discoure...

À propos

Fondé en 1845, le Mémorial judiciaire de la Loire est, comme son nom l’indique, un journal judiciaire. D’abord hebdomadaire puis quotidien, il est rebaptisé L’Avenir républicain en 1848, puis L’Industrie en 1852, puis le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire en 1854, nom qu’il raccourcit quelques quatre-vingt-ans plus tard en Le Mémorial. Collaborationniste, le journal est interdit en 1944.

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