Extrait du journal

la France prenne les devants si elle veut obtenir de VAmérique quelque chose en ce qui concerne ses dettes à elle. Le re noncement aux réparations allemandes lui permettra d’exiger une remise. Les deux clefs de la question des réparations et dont l'une est à Paris, l'autre à Washing ton, sont liées l'une à l'autre comme les clefs d'un coffre-fort, mais la clef fran çaise ouvre la porte extérieure et c'est el le qui doit être employée la première. Nous désirons que le. langage du journal français soit compris en France. Il y a peut-être utilité à régler défini tivement te problème des réparations, la thèse est soutenable. Mais si nous déte nons la clef du coffre-fort qui recèle les trésors et la sécurité des jours à venir, nul ne disconviendra qu’en l’occurence nous soyons les seuls appelés à solder les frais de l’opération. Car rien ne nous per met de croire que notre renoncement nous vaudra quelque remise de la part de l’A mérique, et tout nous fait craindre qu'à cette ultime concession de la France pa cifique l’Allemagne ne réponde par de nouvelles exigences. L’Intransigeant écrit : Voilà notre état d'esprit. Qu'on veuille un instant rapprocher de cette mentalité la mentalité du peuple allemand, battu et mécontent, voisin pleurard et criard, faiseur d'histoires, vindicatifs, qui nous force par ses menacent à nous armer et qui se dit aussitôt menacé par nous. Nous pensons, nous vivons, nous res pirons d'autre façon que lui. Et c'est là, au fond, l'obstacle le plus grave à tous les rapprochements qu’on nous prêche ici et là. Quand nous voudrions y céder, le bon sens nous dit : « A quoi bon ? Nous lui ferons encore cette dernière concession. Et demain, c'est notre chemise qu'il nous réclamera I > C’est pourquoi ce problème des répara tions et des uettes, qui a déjà fait couler tant d'encre, réclame de ceux qui ont à le résoudre beaucoup de tact et de patien ce, pour qu’il le soit conformément à la justice et à l’équité. Car, écrit Figaro : L'électeur français, qui l’est une fois tous , les quatre ans, est contribuable tous les jours et n'est presque jamais citoyen. Il ne l'est guère que lorsque le contribuable l’y oblige, les exigences du fisc étant plus sensibles que celles de l'intérêt natio nal et lui étant souvent contraires. Le contribuable français ne fermera pas l’oreille à cet appel de sirène, qui signale le proche danger qui met en jeu, avec la sécurité de nos frontières, celle de nos finances. Il en comprendra mieux l’importance des prochaines élections, souligne le Réveil Economique : C’est pourquoi, pour notre part, nous prêcherons durant les mois à venir l'im portance de la consultation électorale de 1932 ; nous répéterons aux commerçants et aux industriels qu’ils auraient tort de te désintéresser d’un événement dont dé pendront la prospérité et la vie même de leur* entrepris,...