Extrait du journal

Les lettres d’Amérique du 23 juin confirment dé cidément la nouvelle du départ des Mormons et nous donnent l’explication de leur émigration vers la Sonora. Il paraît que par l’intermédiaire d’un M. Kanc une espèce de convention est intervenue entre eux et le président Buchanan. Une compagnie a acheté 39 millions d’acres de terre dans la Sonora. Ces terres sont livrées aux Mormons qui vont devenir les pion niers de l’Amérique pour la future annexion de cette province mexicaine. Notre correspondance de New-York, que nous pu blierons demain, nous donne des détails sur une ter rible tempête qui a éclaté dans la plupart des provin ces de l’Union américaine et y a causé des dégâts con sidérables. Ainsi qu’il était facile de le prévoir par le résultat des élections préparatoires dont nous avons rendu compte, M. Defré, candidat de l’association libérale, a été nommé par les électeurs de Bruxelles ; M. Defré a obtenu 1,4H suffrages contre 236 voix données à M. Partoës, ministre des travaux publics. Un fait que nous croyons bon de signaler parce qu’il Caractérise la situatiôn politique de la Belgique, c’est que, sur 10,673 électeurs inscrits, 1,646 seule ment ont répondu à l’appel. Ch. Robin. On lit dans la Patrie : Nous croyons pouvoir annoncer comme un fait certait que la reine d’Angleterre, acceptant l’invitation de l’Empereur Napoléon III, se rendra en même temps que Leurs Majestés aux fêtes de Cherbourg. Par suite de cette gracieuse visite de notre auguste alliée, le programme officiel arrêté jusqu’à ce jour, devra subir des modifications. Nous croyons savoir que des ordres viennent d’être donnés en conséquence. — A. Tran chant. l’hâne. La situation des affaires de Chine a produit, en Angleterre, une assez vive impression, à la suite des dernières nouvelles publiées par les journaux anglais, annonçant qu’on avait des craintes sérieuses pour la sécurité de Canton, et que les Euro péens restés dans la ville étaient menacés de véritables vêpres siciliennes Il y a dans ces appréciations des journaux de Londres une exagération notable, et des documents précis nous permette n d’établir d’une manière exacte la vérité. On se rappelle qu’en apprenant la nouvelle des succès rem portés par les alliés, l’empereur de Chine a destitué le mandarin Yeh et nommé à sa place un gouverneur général chargé d’exa miner les demandes des plénipotentiaires étrangers et d admi nistrer la province de Canton. i Il parait que ce personnage avait pour instructions de n en tamer aucune négociation avant que la ville «eût été remise entre ses mains. En présence d’une aussi singulière prétention et d’autres actes non moins bizarres de la part du nouveau re présentant de l’empereur, les ambassadeurs de France et d An gleterre, maigre leur vif désir de terminer aussitôt que possible ia question chinoise, ont dû prendre un parti décisif et en ap peler Q la cour d<* Pékinh....