Extrait du journal
PALHIS CORRESPONDANCES PARTICULIÈRES du Mémorial. Paris, 7 septembre 1869. La note du Journal officiel est venue rendre un peu de confiance à nos spéculateurs ; on .monte donc aujourd’hui, et tout fait espérer, qu’un ratIrtppera promptement tout le terrain perdu. Dans le inonde des affaires, on trouve générale ment que le rédacteur du Journal officiel aurait pu se montrer mieux instruit des véritables cau ses delà panique d’hier. Connue je vous le disais dans ma dernière lettre, il a beaucoup moins été question de la santé de l’Empereur que < e la situation anormale de la place de Paris et des places étrangères, les alle mandes surtout : pour s en convaincre, il suffit de jeter les yeux sur la cote des bourses de Berlin, Vienne, Francfort, Florence etc. La baisse et les « executions » ont été encore plus considérables sur ces marchés qu’à Paris. Dès hier soir les préfets recevaient de Paris une dépêche conçue dans le même esprit que la note du Joumid officiel de ce matin : le dernier p.tra! griphe en est même plus significatif que celui qui ui correspond dans celle même note : « Hier et aujourd'hui, l'Empereur »’est levé ; il va de mieux eu mieux. » Ces derniers mots ne figurent pas dans la note du Journal officiel. C’en est donc fait : le sénatus-consulte est volé ; 129 bulletins i lancs ont répondu à l’appel libéral du gouvernement : M. Boulay de la Meurthe, le marquis de Girardin et M. le baron ;Vinceut ont seuls déposé des bulletins bleus. A propos de M. Boulay (te la Meurthe, je dois vous signaler une singulière erreur qui tend à s’accréditer sur sa per sonne. M. Boulay de la Meurthe, n’est pas, comme le prétend le Gaulois ou le Figaro, je ne sais plus lequel des deux, mais c’est tout un, le comte Bou lay de la Meurthe, ex-vice président de la Répu blique, mais son Itère. Ce qui a pu tromper les personnes qui ont oublié ou n’ont pas su que l’exprésident de la République est mort il y a environ 3 ou 1 ans, c’est que les deux frères étaient à la fuis membres du Sénat, et que Joseph Boulay de la Meurthe, le survivant, qui n’était que baron, à la mort de Henri Georges, a pris depuis le titre de comte que portait ce dernier. Il y a neuf ans aujourd’hui jour pour jour que Guribaldi entrait à Naples à la tète de ses chemises* rouges : actuellement il n’y a plus de Bourbon nulle part, pas même en Espagne, car don Carlos est de retour à Paris de son expédition depuis di manche dernier. Après cela, personne ne peut m’affirmer qu’il se soit même risqué sur le terri toire espagnol. Son premier soin, du reste, car...
À propos
Fondé en 1845, le Mémorial judiciaire de la Loire est, comme son nom l’indique, un journal judiciaire. D’abord hebdomadaire puis quotidien, il est rebaptisé L’Avenir républicain en 1848, puis L’Industrie en 1852, puis le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire en 1854, nom qu’il raccourcit quelques quatre-vingt-ans plus tard en Le Mémorial. Collaborationniste, le journal est interdit en 1944.
En savoir plus Données de classification - herbault
- boulay de la meurthe
- aguesseau
- de trézel
- hubert-delisle
- conti
- ricord
- rigault de genouilly
- con
- de rechignevoisin
- paris
- valentine
- madrid
- new-york
- baden
- washington
- naples
- haïti
- vienne
- berlin
- sénat
- journal officiel
- la république
- conseil d'etat