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Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, 12 mars 1937

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Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire
12 mars 1937


Extrait du journal

On dirait que les syndicats ouvriers prennent à tâche de détruire l’effet des appels du gouvernement à la confiance dans l’avenir et à la conscience natio nale. Aucun redressement financier et économique ne pourra s’opérer si la loi continue à être violée impunément, si le trafic est sans cesse paralysé par des grèves et si la population ouvrière refuse de travailler et de faire l’effort nécessaire. Les violations de la loi sur l’arbitra ge obligatoire sont déjà innombrables. Les grèves des marins, à cet égard, ne font qu’en allonger la liste. Mais elles sont d’autant plus déplorables qu’elles se passent pour ainsi dire sous les yeux des étrangers et que ceux-ci en ressen tent directement les effets. Au moment du lancement d un emprunt, pour le quel on compte particulièrement sur eux, est-il d’une bonne publicité de leur donner le spectacle de bateaux et cte voyageurs immobilisés dans nos ports ? Des grèves incessantes les en couragent-ils à s’embarquer sur des na vires français ? Les syndicats de marins veulent-ils de gaîté de cœur achever de compromettre la réputation de notre ma rine ? La grève de Bordeaux est terminée, il faut s’en féliciter. Les deux parties se sont mises d'accord sur la déclara tion suivante : L’armement bordelais s’engage à mettre immédiatement à l’étude, dans le plus large esprit de conciliation et dans le cadre des directives générales du Comité central des Armateurs de Francet la réalisation de la semaine de quarante heures pendant le séjour à Bordeaux des navires fréquentant ce port. Les marins du commerce, inscrits maritimes et agents du service général s’engagent de leur côté à la reprise im médiate du travail. Nous ne savons comment est réglée la question des infractions au code de discipline. Si force ne restait pas à la loi, ce serait d’un exemple déplorable pour l’avenir. Du moins, en ce qui con cerne la durée du travail, le syndicat paraît avoir compris qu une procédure...

À propos

Fondé en 1845, le Mémorial judiciaire de la Loire est, comme son nom l’indique, un journal judiciaire. D’abord hebdomadaire puis quotidien, il est rebaptisé L’Avenir républicain en 1848, puis L’Industrie en 1852, puis le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire en 1854, nom qu’il raccourcit quelques quatre-vingt-ans plus tard en Le Mémorial. Collaborationniste, le journal est interdit en 1944.

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