Extrait du journal

vait sc résoudre à abandonner la place, l’habituée des prisons glissa son bras familièrement sous le bras de celle qu’il avait prise pour sa bru. Anne attendit d’être hors de vue : alors elle se dégagea de l’emprise et d’un ton résolu : — Et vous aussi, dit-elle ; je vous prie de me laisser .tranquille et de vous éloigner. — Oh ! oh ! la belle ; il n’y a pas d’offense, vous n’avez pas encore eu le temps d’oublier que nous étions du même bateau, je veux dire de la même galère ; cela crée de l’amitié. Que vous racontait-il donc, le vieux richard ? J’espérais qu’il allait nous inviter a déjeuner, ou tout au moins nous offrir de prendre un verre. Anne s’arracha do nouveau à llétreinte qui s’était faite plus fer me, et, pâle de dégoût : — Je n’ai pas besoin de vous. Est-ce clair ? Je vous défends de me suivre, et si vous continuez à m’ennuyer, j’appelle le premier policcman que je rencontre. Ma pa tience est à bout. — Vous voulez dire que vous ne jugez pas ma compagnie digne de vetre altesse ?...