Extrait du journal

tière allait être engloutie par les eaux, s’est fait attacher par une corde et est parvenu, après avoir plongé à plusieurs reprises, à sauver la mère et l’enfant ; mais le père, qui était à ce moment dans la cave de sa mai son, n’a pu être dégagé. D’une famille de sept enfants, seule une fillette a pu être sauvée. Des témoins de Molare ont aperçu, sur l’autre rive, une famille entière composée du père, de la mère et de plusieurs enfants, qui s’était réfugiée sur le toit d'une maison. Au moment où la famille allait être engloutie, le père a eu le sang-froid d’agiter sa cas quette pour saluer les spectateurs de cette scène tragique. Les quelques ha bitants de Molare, qui regardaient, impuissants, ce drame poignant, se sont alors découverts pour lui rendre un dernier hommage. A Molare, sur le lieu de la catas trophe, on n’a pu identifier jusqu’à présent que trois victimes seulement. L’eau ayant tout entraîné sur son passage, il est, pour le moment, im possible d’établir le bilan des pertes en vies humaines. Un faubourg d'Ovada a été entièrement détruit On sait, par exemple, qu’avant la centrale et entre la centrale et le bourg, quelques habitations ont été détruites, mais la catastrophe a fait des ravages bien plus considérables en aval, par exemple dans la petite ville d’Ovada, dont tout un faubourg, ap pelé Borgo, est complètement détruit. Selon les premières évaluations, deux cents personnes auraient péri sur le territoire d’Ovada. L’Orba, affluent torrentueux du Tanaro, roulant ses eaux impétueuses vers Alexandrie, a fait de grands ra vages. Il est impossible encore d’en connaître l'étendue. On sait avec cer titude que de nombreux ponts et une quantité de maisons échelonnées sur son parcours ont été emportées avec tout ce qu’elles abritaient (Voir la suite en dernière heurey...