PRÉCÉDENT

Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, 15 janvier 1934

SUIVANT

URL invalide

Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire
15 janvier 1934


Extrait du journal

— Non, et pour une raison que vous comprendrez, mon mari n’en a jamais eu. J’ai demandé à Voix ; N’est-ce pas vous qui avez remis cette arme à mon mari ? Il s'est pris à sangloter et a protesté ; « Comment pouvez-vous croire ? » J’interromps la jeune femme par cette question : — Avez-vous confiance en Voix ? Nouveau silence. La tête blonde s’est affaissée. — Alors, demandons-nous, le revol ver ? — Eh bien ! je voudrais bien savoir d’eù il vient. Le « Journal » reproduit d’autre part, les déclarations suivantes faites à un de ses collaborateurs : « Mon mari est mort parce qu'on l’a laissé mourir ; il est mort parce qu’il est resté deux heures pendant lesquelles « fis ont tourné autour de lui pour le photographier, au lieu de le secourir » ; il est mort parce que tout son sang a coulé par la blessure parce que pour arrêter l’hemorragie, il fallait une opération, que le médecin ne pouvait tenter sur place et qu’au lieu de transporter de toute urgence mon mari à l’hôpital, on l’a laissé gisant, râlant à l’endroit où il est tombé. Moi, je crois qu’il aurait pu vivre. Je l’ai bien compris à entendre les médecins quand le chirurgien l’a opéré. « Quand il a eu dégagé le cerveau de l’os qui le comprimait, mon mari est sorti du coma, il respirait, son pouls s’est remis à battre, les méde cins étaient stupéfaits de ce miracle, qu’ils attribuaient à sa robuste cons titution. Hélas ! il avait perdu tout son sang et les injections de sérum étaient insuffisantes à y remédier. Trop tard, trop tard, on l’a soigné trop tard ! » MM. C. Aymard et Darius se voient refuser la liberté provisoire Ils font appel de la décision de M. d’Uhalt Bayonne, 14 janvier. — Hier soir, M. Freyssenge avait déposé entre les mains de M. d’Uhalt une demande de mise en liberté provisoire en faveur de son client, M. Camille Aymard. De son côté M. Boucheron, député de Paris, avait établi une requête semblable en faveur de M. Pierre Da rius, directeur de « Bec et Ongles ». Le magistrat instructeur avait pro mis aux défenseurs qu’ils connaî traient ce matin la décision prise par le Parquet à la suite de leur requête. * C'est pourquoi, à 11 h. 30, Me» Frcys-...

À propos

Fondé en 1845, le Mémorial judiciaire de la Loire est, comme son nom l’indique, un journal judiciaire. D’abord hebdomadaire puis quotidien, il est rebaptisé L’Avenir républicain en 1848, puis L’Industrie en 1852, puis le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire en 1854, nom qu’il raccourcit quelques quatre-vingt-ans plus tard en Le Mémorial. Collaborationniste, le journal est interdit en 1944.

En savoir plus
Données de classification
  • stavisky
  • de chambrun
  • raynaldy
  • chautemps
  • boucheron
  • piétri
  • thouret
  • bonnaure
  • marchandeau
  • g. bonnet
  • paris
  • bayonne
  • fachoda
  • rennes
  • londres
  • france
  • reich
  • angleterre
  • douvres
  • laval
  • ins
  • f. i. o
  • crédit municipal
  • conseil général
  • croix
  • h d.
  • fédération républicaine
  • m. p.
  • agence havas
  • union nationale