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Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, 15 septembre 1937

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Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire
15 septembre 1937


Extrait du journal

Paris, 14 septembre.— Le « Matin » a reçu do Toulouse certaines consi dérations pouvant laisser supposer que l’auteur du double attentat de l’Etoile pourrait bien être un anarchiste ita lien expulse de France, Luigi Tamburini, bien connu de la police spéciale pour ses menées anarchistes à Tou louse et dans la région. Il aurait quitté cette ville vendredi dernier, sans que la police s'inquiétât de son départ, pensant qu’il obéissait à l’arrêté d’ex pulsion. La nouvelle de l’attentat de la rue de Presbourg et de la rue Boissière fit penser aux policiers qu’il pouvait exister quelque corrélation entre le départ de l’Italien et le crime com mis. Tamburini avait, en effet, été mêlé a plusieurs attentats identiques dans le Midi, mais n’avait pas été in quiété, bénéficiant du doute ou d’in terventions occultes. On ne sait ce que pourrait donner l'enquête officielle orientée sur cette piste. L'on sait seulement que, sur le point de quitter la France, ce liber taire anarchiste avait confié à l’un de ses compatriotes ; « Mon départ fera du bruit ! » La police est très discrète sur les résultats de l’enquête Paris, 14 septembre. — L’enquête sur 1 explosion des bombes de la rue de Presbourg et de la rue Boissière se poursuit à la Sûreté nationale et à la poUce judiciaire. Mais, comme les jours précédents, les directeurs et commissaires de police, chargés de re chercher les auteurs de ces attentats sont muets. Le directeur de la police judiciaire, qui sortait du bureau du préfet de police, également interrogé, a déclaré qu’il n’avait rien à dire sur cette affaire et que l’enquête se poursuivait. Quant au témoin dont on disait hier qu'il était susceptible de faire...

À propos

Fondé en 1845, le Mémorial judiciaire de la Loire est, comme son nom l’indique, un journal judiciaire. D’abord hebdomadaire puis quotidien, il est rebaptisé L’Avenir républicain en 1848, puis L’Industrie en 1852, puis le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire en 1854, nom qu’il raccourcit quelques quatre-vingt-ans plus tard en Le Mémorial. Collaborationniste, le journal est interdit en 1944.

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