Extrait du journal

FEUILLETON DU MÉMORIAL. Boite du Mctiobial. Les bals ont leurs partisans et leurs détracteurs. Ces grandes et brillantes réunions, occasions do luxe et de plaisirs, sont jugées très, sévèrement parles uns, sont vues avec beaucoup de faveur par les autres. Il y a en effet beaucoup de choses à dire pour les bals et beaucoup de choses contre. Pour nous, nous l’avouons franchement, nous pensons que ces soirées où tant de personnes, qui ne se rencontreraient jamais dans le cours habituel de leur vie, se.trouvent rapprochées pour goûter ensemble quelques heures de plaisir, ont sur les mœurs une heureuse influence. Pour aller au bal on se pare des toilettes les plus brillantes : de même aussi on pare son esprit et son caractère. Chacun est au bal doux, poli, spirituel et aimable. Ou s’ef force du moins d’être tout cela, et de cet effort général souvent répété naissent peu à peu l’élé gance et la politesse des mœurs. — A un autre point de vue, les bals ont encore une grande uti lité. Ils font sortir de la bourse des riches bien des écus qui y resteraient accumulés sans cela. Ce n est pas à Saint-Etienne, dans une ville dont lés deux tiers de la population .doivent leur pain aux prodigalités du luxe et des fêles qu’il est besoin a insister sur cette idée. Nous nous réjouissons donc quand nous voyons es ^aîs et les têtes se multiplier au milieu de notre population stéphanoise, qui a bien encore quoique chose à acquérir sous le rappoit de la politesse, de élégance et de l’urbanité. Il est des peisonucs.au contraire qui voient les réunions mondaines avec regret et tristesse. Une de ces personnes nous a Adressé la pièce de vers suivante. Sous le bénéfice des observations qui précèdent, nous la donnons a nos lecteurs parce qu’elle se recommande par une pureté de foi me icmarquable et par des sentiments délicats et généreux U est, du reste, un moyen facile de désarmer Mlle Elina M E: c’est qu’à toutes les réjouis•tnces des riches les malheureux aient une part...