Extrait du journal

que, si je n’étais ton mari, je voudrais être ton frère. — Mon pauvre petit frère !... Et la pensée de la jeune femme s'en alla à la dérive le longs de ces rives fleuries, les souvenirs du foyer 1 — Ilélas t je le vois, ma Blanche, belle et bonne, lu regrettes les douces émotions de ta famille ai mée. Oh 1 ce n’est pas un reproche que je L’adresse. Bien plutôt, cela mé dit ton excellent cœur, ton affectueuse amitié ; car ne crois point queje m’a buse sur le manque de sympathie qui existe en ces lieux. — Edgard, ta mère est bonne aussi !... Vois ce qu’elle a fait ce soir... — Comment, tu sais !... — Suzanah m’a tout avoué, parce que je l’ai accablée do questions. — Oui, Suzsnah est bonne t... — Et puis lu ne sais pas ?... ajouta empressée la jeune femme, comme si elle cherchait à faire diversion à une tendance trop facile. — Quoi donc ? — Il y aura demain un nouveau visage parmi nous. Devine qui ? Tu le connais. — Dam 1 je ne suppose pas que ee soit sir Lon don, bien que* ma sœur croie à sa venue. — C’est lord Reginald Lodorc. On a reçu ce soir une lettre qui prévient de son passage. — Pauvre Suzanah !... — Tiens I tu dis cela sur un ton bien triste. — Je'pourrais te répondre que c’est le ton de la maison ; mais ce serait une plaisanterie dont je suis incapable. Je me bornerai donc à douter que ma sœur t ait annoncé cette nouvelle d'un air bien réjoui. — Voyons, là, franchement, Edgard... est-ce qu’elle aime quelqu’un ? — Je ne sais... seulement je sais quelqu'un qu’elle n’aime pas. — Lord Reginald, nécessairemen. — Nécessairement est joli ; mais n'importe, c’est lord Reginald. — C’est un original ?...