Extrait du journal

Nouvelles du jour Paris, 18 octobre. M. CAILLAUX ET LES JÉSUITES Au moment où M. Lasnier va commencer ses opérations contre les biens des Jésuites, il est curieux de rappeler le fait suivant : Il y a vingt-cinq ans, une société civile se fonda au Mans, pour l’exploitation d’un col lège de Jésuites. M.‘ Caillaux souscrivit pour 10.00U francs d’actions. Lorsque mourut l’ancien ministre du SeizeMai, M. Caillaux fils, qui préside actuellement à nos déficits, vendit les actions et en toucha le prix, ce qui prouve que la société n’avait rien de fictif. Il serait très suggestif de voir le ministre des finances venir témoigner contre les pré tentions du fisc ou contre les tentatives du liquidateur judiciaire. LE MINISTRE DU PAIN CHER C’est ainsi qu'on appelle maintenant M. Caillaux. Le joyeux ministre des Finances, vous le savez, ne s’inquidte pas du déficit budgétaire. Il sait que la récolte en blé est insuffisante et que, par suite, il faudra la compléter par des achats à l’étranger, qui amèneront une augmentation dans le prix du pain. Qui en souffrira ? Le petit consomma teur, le petit employé, l’ouvrier ! Qu’importe à M. Caillaux? Plus le pain sera cher, moins le déficit du budget apparaîtra. Quelque chose, cependant, pourrait tempé rer la joie du ministre des Finances. On prête aux socialistes l’intention, au cas où le blé renchérirait, de demander l’abaissement des droits de douane sur les blés étrangers. LA CONFÉRENCE DES SUCRES On dit que la date de la conférence des sucres n’est pas encore fixée, toutes les puis sances ne s’étant pas déclarées prêtes à aban donner le système des primes. On attend l’adhésion de la Russie....